vendredi, décembre 08, 2006

Season's greetings


Nous avons reçu hier notre première carte de voeux pour Noël en provenance d'Ecosse (de la part d'un oncle qui habite Dollar et qui est devenu millionnaire au Loto, ça ne s'invente pas). Je m'y attendais : au Royaume-Uni, les voeux s'envoient très tôt. Dès le 1er décembre, il faut s'attendre à en recevoir. En général, les Britanniques allient tradition et bonne action en privilégiant des cartes éditées par des bonnes oeuvres : lutte contre le cancer, aide à l'enfance etc. Toujours leur goût du rituel. Mais je préfère cela aux Français qui considèrent les voeux comme une corvée et s'en souviennent aux alentours du 15 janvier...

mardi, novembre 28, 2006

Snif

Lu dans Libération aujourd'hui : les Arab Strap se séparent. Arab Strap, c'est "l'autre" groupe écossais, encore plus neurasthénique que Mogwai, très loin en tout cas de l'énergie roublarde des Franz Ferdinand. Pour me consoler, je vais réécouter The Boy With The Arab strap, l'album des Belle & Sebastian (le vert).

lundi, novembre 13, 2006

Qui n'a pas son poppy ?

Autour du 11 novembre, au Royaume-Uni, les coquelicots (poppies en anglais) fleurissent sur les revers de veste. Les petites fleurs en tissu sont en vente partout, en mémoire des soldats de la Première guerre mondiale, et tout le monde en porte, de la reine aux vendeurs de journaux en passant par les présentateurs télé. En France, il paraît que le bleuet est le symbole des anciens combattants mais il ne s'est pas encore généralisé. Sans doute que les Britanniques apprécient plus les rituels que nous.

vendredi, novembre 10, 2006

Ecoutez Isobel Campbell !

En ce moment, je ne jure que par l'album d' Isobel Campbell, l'ancienne chanteuse de Belle & Sebastian, Ballads of the Broken Seas. Sa voix cristalline se mêle à celle, éraillée, de Mark Lanegan pour créer une atmosphère intrigante, genre "la femme-enfant face au macho revenu de tout". Je l'écoute en boucle.
De leur côté, les Belle & Sebastian ont produit un album à nouveau digne de leurs plus belles ballades après des incartades un peu trop pop sixties à mon goût. Quand je suis fatiguée d'Isobel Campbell, je remets The Life Pursuit.

Chauvinisme par procuration

J'ai beau être 100 % Française, je considère Glasgow comme ma deuxième maison et je m'enflamme pour tout ce qui vient d'Ecosse. Pour le non initié, cette contrée brumeuse évoque le monstre du Loch Ness, les kilts-sans-rien-en-dessous et la panse de brebis farcie mais elle est en fait à la pointe de la hype. Qu'ont en commun les groupes Franz Ferdinand, Mogwai, Belle & Sebastian ? Ce sont tous des p'tits gars de Glasgow bien sûr. Et Ewan McGregor, Obi-Wan Kenobi dans les derniers Star Trek ? Un Ecossais pur malt. Il arrive même à l'équipe de football écossaise de battre la France, ce qui ne manque pas de m'enchanter.
S'il fallait une preuve supplémentaire que Glasgow est désormais the place to be, la publicité nous l'apporte sur un plateau. C'est en effet dans ma ville préférée qu'a été tourné le spectaculaire spot pour le téléviseur Sony Bravia, qui fait littéralement exploser les couleurs. On peut le voir sur le site www.bravia-advert.com. D'habitude, les publicitaires ne jurent que par Barcelone, Prague ou La Havane. Certes, la publicité ne montre pas Glasgow sous son meilleur jour puisqu'on y voit des immeubles en voie de réhabilitation dont la grisaille contraste avec le feu d'artifice de peinture. Un de mes collègues, qui devait faire un reportage sur le tournage, est rentré bredouille car il est arrivé sous une pluie battante. Et pourtant, je l'ai déjà dit, l'été 2006 a été particulièrement clément. Mais je reste persuadé que Glasgow va devenir l'endroit à la mode.

jeudi, novembre 09, 2006

Junk food


Une précision concernant le Science Centre dont je parlai précédemment. C'est un peu l'équivalent de notre Cité des sciences parisienne, comprenant un musée, un cinéma Imax et une tour panoramique toujours en panne. Les expériences autour de l'électricité, de la gravité ou des illusions d'optique sont très amusantes, jusqu'à ce que l'on arrive au restaurant. Là, c'est comme si la dimension éducative du musée s'arrêtait pour laisser place au royaume du sucre et de la graisse. Les menus enfants regorgent de sodas, frites et nuggets de poulet. Pourtant, l'équilibre alimentaire fait partie de l'éducation, non ?
Il faut reconnaître que l'Ecosse n'est pas un paradis culinaire. J'y ai vu un bambin d'un an placidement assis dans sa poussette, puisant dans un paquet de chips à disposition à côté de lui. Les Ecossais, comme les Britanniques dans leur ensemble, ont toujours un Milky Way ou des Monster Munch à la main. La boisson nationale écossaise (après le whisky, bien sûr), la Irn Bru, est un concentré de sucre, malgré son nom laissant croire à la présence de fer. Pas étonnant que les Ecossais battent des records d'obésité et de maladies cardio-vasculaires.
Pour être honnête, on peut aussi très bien manger à Glasgow. Les influences continentales progressent, on y trouve de très bons restaurants italiens dont le fort recommendable Sarti's sur Bath St. Le West End, le quartier bobo local, regorge de marchands de légumes frais (Roots and Fruits) et d'épiceries bio (Grassroots). Mais le Glaswegien de base préfère encore le fish & chips ou la deep fried pizza (pizza frite !).

Elvis

Cette représentation très ressemblante d'Elvis Presley se trouve au Kelvingrove Museum, un musée d'art et de civilisation récemment rénové. Les musées britanniques sont souvent très pédagogiques, et celui-ci est en un bon exemple. Son aménagement est adapté aux jeunes visiteurs avec de mini-expositions spécialement conçues pour eux où les petites mains sont autorisées à toucher les objets. Simplisme ? Disneysation de la culture ? Peut-être. Mais quand on a des enfants, il est rassurant de savoir que l'on peut aller dans un lieu culturel sans qu'ils s'ennuient, que l'on trouvera des tables à langer (ça compte aussi) et que l'on pourra finir par un café tout à fait convenable. Le Musée des transports et celui des sciences sont de la même veine. Sans oublier la Goma (Gallery of modern art) où l'on est accueilli à l'entrée par une sculpture de Nikki de Saint Phalle.

Good old Ryanair

Un blog Paris-Glasgow ne serait pas complet sans un point sur Ryanair, la compagnie aérienne qui a révolutionné la liaison entre les deux contrées. La société low cost fondée par Michael O'Leary agace ses concurrents avec ses méthodes commerciales agressives, ses publicités vantardes et, désormais, ses vues sur la compagnie nationale irlandaise Aer Lingus. Juré, je n'ai aucun intérêt dans la société mais je dois bien reconnaître qu'en près de huit ans de pratique à raison d'environ quatre trajets par an, je n'ai eu aucun retard notable, aucun bagage égaré, pas le moindre incident à signaler. Certes, il faut se téléporter jusqu'à Beauvais (la partie la moins attrayante du voyage), mais par le passé, j'ai connu des correspondances haletantes via Bruxelles ou Amsterdam. Et surtout, les billets sont deux voire trois fois moins chers que chez Air France ou British Airways. Cela fait avaler bien des pilules, comme le battage commercial à tout crin : le vol est ponctué d'invitations à dépenser son argent en boissons, parfums ou tombola. Depuis l'augmentation des prix du kérosène, Ryanair a pris la désagréable initiative de taxer les bagages. Il faut les enregistrer lors de sa réservation sur Internet sous peine de devoir payer un tarif supplémentaire à l'aéroport. Avec les restrictions récentes sur les bagages à main, pas question de contourner la consigne. A chaque voyage, j'ai l'impression d'engraisser un peu plus le compte en banque du milliardaire Michael O'Leary. Mais il faut reconnaître qu'il a du flair.

mercredi, novembre 08, 2006

J'y étais !

Encore une photo de vacances (je n'en abuserai pas). Celle-ci a été prise dans Roslin Chapel, petite église près d'Edimbourg. Si ça ne vous dit rien, c'est que vous n'avez pas lu le best seller aux 40 millions de lecteurs. Roslin Chapel est, après le Louvre et Westminster Abbey, le troisième haut lieu du Da Vinci Code, celui où les héros croient trouver la tombe de Marie-Madeleine. Comme tous les lecteurs de base, j'ai voulu faire le pélerinage. L'endroit est effectivement assez étonnant, avec son intérieur entièrement sculpté de milliers de petites figurines (la signification ésotérique m'a échappé), et fait une belle destination de balade. Mais évidemment, des dizaines de touristes américains, italiens ou allemands avaient eu la même idée que moi...

Idée reçue

Qui a dit qu'il ne faisait jamais beau en Ecosse ? Cette photo a été prise en août dernier et on distingue très nettement du ciel bleu entre les nuages. Sans rire, l'été a été particu- lièrement chaud cette année dans l'ouest de l'Ecosse. Une preuve de plus du réchauffement climatique ?
De façon générale, pour aller en Ecosse, il faut prévoir des vêtements pour tous les temps : T-shirts, gros pulls, imperméables, sandales, bottes. Il n'est pas rare de les utiliser tous dans la même journée, tant le temps peut être changeant. Pour les autochtones, c'est simple : polaire en toute circonstance, mais T-shirt au moindre rayon de soleil (même s'il fait 10°!).

Pourquoi pas moi ?

Un blog ? Bof. Tout le monde en fait. C'est trop narcissique. C'est la mort de la presse écrite. C'est une mode, ça passera. Voilà ce que je pensais jusqu'à présent. Jusqu'à ce que je m'y mette à mon tour. Car en dix ans d'allers-retours entre Paris et Glasgow (via Beauvais, et son aéoroport de campagne qui prend de l'ampleur à chaque passage), j'ai accumulé pas mal d'anecdotes à raconter. Parce que vu de notre capitale, seule compte Londres, alors que Glasgow est une ville largement aussi dynamique qui mérite d'être connue. Parce qu'en tant que journaliste, je ne peux pas passer à côté d'un mode de communication qui révolutionne mon métier. Autant de raisons pour démarrer ce blog, qui parlera donc principalement de Glasgow, de l'Ecosse, mais aussi du Royaume-Uni dans son ensemble, tant rien de ce qui concerne nos voisins grands-bretons ne m'est indifférent.
Alors imaginez : après avoir réservé votre billet sur Internet, vous prenez le bus à la porte Maillot, direction Beauvais; au bas mot, 1h45 de trajet, soit un quart d'heure de plus que le vol vers l'Ecosse, sachant que si les vents sont porteurs, vous pouvez fort bien arriver en avance sur l'horaire prévu. Une fois à l'aéroport de Prestwick, vous êtes encore à 60 km du centre de Glasgow. Mais courage, vous touchez au but. Vous n'allez pas tarder à rencontrer la chaleur, l'âpreté, l'accent rocailleux et les effluves de fish & chips de la grande cité.