jeudi, septembre 25, 2008

Scottish independence : it's coming...

Bon, soyons sérieux cinq minutes. Il est impossible de parler de l'Ecosse sans aborder le sujet qui est dans tous les esprits sur place : l'indépendance bien sûr. Pour moi qui vais régulièrement en Ecosse depuis douze ans, je suis frappée à chaque visite de voir à quel point les signes du nationalisme écossais sont de plus en plus présents : croix de Saint-André aux portes des maisons, symbole du Scottish National Party (SNP) à l'arrière des voitures (photo), sujets exaltant le patriotisme dans la presse...

Ce qui pouvait apparaître comme un folklore sympathique il y a quelques années prend aujourd'hui la forme d'un vrai débat où la question du pétrole de la mer du Nord prend une importance capitale. Evidemment, la victoire du SNP aux élections locales en 2007 a fait monter la pression d'un cran. Alex Salmond, le premier ministre écossais, a promis d'appeler à un référendum sur l'indépendance en 2010.

Autre signe qui ne trompe pas : l'échec du Parti travailliste dans son fief supposé imprenable de Glasgow Est lors d'une récente élection partielle. Pour tous les habitants de Glasgow, si le SNP a réussi à ravir ce siège, c'est que le basculement est proche. L'Ecosse se prend à rêver de devenir une nouvelle Norvège, investissant les revenus du pétrole dans un fond lui assurant l'autonomie financière. Un nouveau fond souverain ! Mais la Norvège a créé ce fond en 1990. Avec la raréfaction annoncée du pétrole, n'est-il pas déjà trop tard ?

Je reviens toujours à ce passage de Exit Music, le dernier roman de l'auteur écossais Ian Rankin :

(...) a pipe-smoker was arguing for full-scale independence, while his English-sounding neighbour teased that the south would be glad of the break-up -"and no bloody alimony !""North Sea oil's the only alimony we'll need", the pipe-smoker said."It's already running out. Twenty years and you'll be back with the begging-bowl.""In twenty years we'll be Norway.""Either that or Albania."

Une chose est sûre : les années à venir vont être très intéressantes. On n'a pas fini d'entendre parler de l'Ecosse...

1 commentaire:

Pepette a dit…

Bien d'accord avec toi Pascale, l'indépendance est un vrai sujet d'actualité et de débat.

Mais je persiste à croire que le vote de Glasgow East était un vote protestataire contre le parti travailliste, un sorte de rappel à l'ordre plutot qu'un véritable désir d'indépendance. Mais je me trompe peut être... Il me semble que si les travaillistes autant que les conservateurs mettaient fin à leurs batailles internes et se démarquaient des politiques anglaises, le SNP aurait moins de succès.

Et il y a encore beaucoup de sceptiques à convaincre! Mais qui sait ... ?