dimanche, février 22, 2009

And the winner is...

Les Baftas britanniques sont passés, les Oscars, c'est pour ce soir, les Césars, la semaine prochaine. Puisque c'est la période des remises des prix, je propose, moi aussi, ma liste des meilleurs films de 2008 (les Paris-Glasgow Awards ?). Liste éminemment subjective et incomplète, car je vais beaucoup moins au cinéma que je ne le souhaiterais, et que certaines sorties m'ont échappé (par exemple Into the wild). Je me lance, n'hésitez pas à rajouter votre sélection.


1- Valse avec Bachir. Sur le fond comme sur la forme, un film extrêmement original. Une très belle réflexion sur la culpabilité et sur la mémoire.

2- Entre les murs. Un huis-clos passionnant, absolument pas donneur de leçon, plutôt désabusé sur les limites de l'éducation.

3- Batman, le chevalier noir. Pas seulement un énième film de super-héros, un témoignage sur l'Amérique parano de l'après-11 septembre. Et pour Heath Ledger.

4- It's a free world. Qui a dit que Ken Loach était toujours du côté des faibles ? Ici l'héroïne n'a rien de sympathique, mais c'est l'époque qui veut ça...

5- No country for old men (sorti en 2008 en France). Les frères Coen à leur meilleur. La coupe de cheveu de Javier Bardem mérite à elle seule un Oscar.

6- Gomorra. Un portrait de la mafia loin du glamour du Parrain. C'est sale, c'est moche, c'est vain, mais quelle force.

7- Il Divo. L'Italie nous a gratifiés de deux excellents films cette année. Celui-ci est également très étonnant visuellement, entre vulgarité et fable sur le pouvoir.

8- Parlez-moi de la pluie. La comédie française à son meilleur, touchante, bien vue, respectueuse des personnages.

9- Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal. Ni un grand film, ni le meilleur de la série, mais le cahier des charges est respecté : aventures, bébêtes gluantes, ironie...

10- Bienvenue chez les Ch'tis. D'accord, c'est mal filmé et très naïf mais le plus gos succès français de tous les temps est un sympathique "feel good movie".

Et aussi : Tonnerre sous les tropiques pour le génial Robert Downey Jr, Soyez sympa, rembobinez pour toutes les idées visuelles des films "suédés", Jar City pour l'Islande.

Et... c'est tout. Désolée mais ni Bons baisers de Bruges, ni Reviens-moi, ni Be Happy, ni Two Lovers, ni surtout Vicky Cristina Barcelona ne méritent de figurer dans la liste.

Alors, ai-je raté un grand film en 2008 ?

samedi, février 21, 2009

La crème britannique

Comme "reine d'Angleterre", "crème anglaise" est une aberration de la langue française pour désigner un dessert bien connu de Cardiff à Ullapool (et pas seulement en Angleterre), la custard cream. Il s'en vend tellement de mauvaises dans les supermarchés que j'ai voulu tester, pour la première fois, une préparation maison. Et c'est étonnamment facile à faire si l'on respecte quelques règles de base : ne pas faire bouillir, remuer lentement et longtemps... Pas de précipitation donc pour réussir la custard. Voici une recette que j'ai trouvée sur Internet, en tapant tout simplement "crème anglaise" dans Google :

Crème anglaise économique et inratable :

  • 50 cl de lait
  • 75 g de sucre
  • 3 jaunes d’oeufs
  • 1 cuil. à café de fécule
  • vanille liquide ou en poudre

Préparation :

  1. Chauffer le lait, puis le verser lentement sur le mélange de jaunes d’oeufs, de sucre et fécule, en tournant régulièrement avec une cuillère en bois. Il n'y a pas de risque de fabriquer une omelette si l'on remue tout de suite et si le lait n'est pas bouillant.
  2. Remettre le tout dans la casserole et faire cuire sur feu doux, en tournant jusqu’à ce quel la crème soit liée. Pour éviter les grumeaux, il est recommandé de la cuire au bain marie, sur une poêle remplie d'eau par exemple.
  3. Retirer la crème du feu, ajouter la vanille et remuer encore quelques instants avant de laisser refroidir.
Ne pas hésiter à doubler les doses !

(Adapté de www.recette-dessert.com)


Stir slowly, don't bring your preparation to the boil, and you should obtain a nice homemade custard cream, crème anglaise in French.

mardi, février 17, 2009

It's a mad mad world

Crazy news from across the Channel.

-Elle est devenue célèbre grâce à la télé-réalité. Aujourd'hui Jade Goody veut mettre en scène sa mort prochaine :

http://www.guardian.co.uk/theobserver/2009/feb/15/jade-goody-cancer

-Un papa de 13 ans au visage de bébé, donné en spectacle par des tabloïds sans scrupule :

http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/article2233878.ece


C'est pas en France que ça arriverait (peut-être)...

samedi, février 14, 2009

Télélangue, so wrong and proud of it

Cette publicité me nargue encore et toujours dans le métro parisien. Il paraît que l'annonceur en est très content, et qu'il a gagné des clients. Désolée les gars, cette affiche témoigne d'un grave malentendu culturel. Vous ne savez pas pourquoi ? Peut-être parce que votre prof de langue n'est pas très bon...

Et puis franchement, apprendre l'anglais par téléphone...

This ad is a great success and the company has gained new clients... Too bad it shows such a poor grasp of British culture.

samedi, février 07, 2009

RIP John Martyn

La planète musique se passionne pour le dernier Franz Ferdinand, en écoute sur Myspace.

Mais j'ai plutôt envie de parler d'un autre Ecossais, moins connu en France, qui s'est éteint la semaine dernière en Irlande.

John Martyn était ami de Nick Drake, admiré d'Eric Clapton et David Gilmour, a côtoyé Bob Dylan et Jimmy Hendrix. S'il a brûlé la vie par les deux bouts (il était amputé d'une jambe), il chantait aussi des ballades qui n'ont rien à envier à Jeff Buckley ou à certains groupes d'aujourd'hui.