jeudi, mars 29, 2007

Glasgow mon amour

"Tu as bien vécu un an à Manchester ?" "Et ton mari, il est Irlandais, c'est ça ?" Ces quelques réflexions entendues dans mon entourage montrent à quel point l'Ecosse est un concept flou pour les Français. Si j'étais mariée avec un Anglais, ils situeraient tout de suite, mais l'Ecosse reste un lieu indéterminé. Certains la voient comme une île, d'autres comme une sous-région de l'Angleterre (pour ceux qui sont vraiment nuls en géographie). La plupart seraient bien en peine de situer Glasgow et Edimbourg sur une carte du Royaume-Uni.

Il serait un peu injuste de montrer du doigt l'ignorance crasse des Français envers le monde extérieur. Moi-même, lors de mon premier séjour à Glasgow, pour un stage de fin d’études, je partais avec beaucoup d’a priori. Je l’imaginais comme une ville froide, noire, hérissée de cheminées d’usine… Ce n’est pas entièrement faux d’ailleurs, mais il n’y a pas que ça. Je logeais dans un bedsit sur Wilton Street, un bâtiment de guingois divisé en chambres minuscules où il fallait payer l’électricité dans un meter à pièces, avec la douche sur le palier. Il est toujours là, je crois. Heureusement, le quartier, autour de Great Western Road, est l’un des plus sympas de Glasgow.

Pour mon premier week-end sur place, j’ai pris le bus pour Glencoe. C’était ce que j’avais trouvé de plus accessible comme porte d’entrée sur les Highlands. Je n’ai pas été déçue, les paysages étaient sauvages à souhait, brume comprise. Glencoe est une base de randonnée très prisée par les visiteurs de l’Ecosse. Lorsque j’en ai parlé à ma patronne, qui est devenue une amie, elle s’est exclamée "It’s a bit gloomy !", ce qui m’a permis d’apprendre un nouveau mot.

Pour la suite de mon séjour, le soleil a fait son apparition (nous étions fin mai-début juin), on pouvait boire un verre à l’extérieur sur Ashton Lane, une rue piétonne du West End, les journées se sont allongées au point qu’il faisait encore jour à 10 h du soir, et j’ai fait une rencontre qui devait changer ma vie… mais ceci est une autre histoire.

Beaucoup de Français me disent : "J’aimerais bien aller en vacances en Ecosse. Mais l’été, je préfère le soleil". C’est tout le problème de l’Ecosse : on remet toujours son voyage à plus tard. Croyez-moi, ça vaut la peine. Et avec un peu de chance, il fera beau.

mardi, mars 27, 2007

Incroyable

OK, ça ne se passe pas à Glasgow mais c'est tout proche, et l'événement a des implications pour tout le Royaume-Uni. La photo de Ian Paisley et Gerry Adams posant côte à côte à Belfast, et la perspective de les voir partager le pouvoir en Irlande du Nord, sont incroyables. Il faut se pincer pour se convaincre qu'il s'agit du même révérend Paisley, anti "papiste" (le gros mot pour catholique chez les protestants radicaux), homophobe, you name it. Et qui se souvient que la voix de Gerry Adams était interdite des antennes sous Thatcher, obligeant les médias à le faire doubler par un comédien ?

Etonnamment, le conflit inter-religieux (mais surtout social, car issu des inégalités de niveau de vie entre catholiques et protestants) en Irlande du Nord se reproduit à petite échelle en Ecosse. Le pays compte beaucoup de catholiques, venus d'Irlande, ce qui nourrit un affrontement surtout folklorique. Son illustration la plus connue est la concurrence entre les deux équipes de football de Glasgow, les Rangers (protestants, en bleu) et les Celtics (catholiques, en vert). Si l'opposition reste bon enfant, elle dégénère parfois en violence. Comme en Irlande du Nord encore, quelques illuminés continuent de perpétuer la tradition des marches orangistes en été. Mais que l'on se rassure, les Ecossais ne passent pas leur temps à se balancer leur religion à la figure. Ils sont bien trop occupés à trinquer au pub.

Tout comme les Nord-Irlandais d'ailleurs. Pour avoir passé un peu de temps à Belfast et Derry (Londonderry pour les unionistes), j'y ai rencontré des habitants ouverts, prêts à vous indiquer votre chemin s'ils vous voient perdus dans un plan, heureux d'engager la conversation avec vous dans un pub, bref n'aspirant qu'à vivre en paix. Ils l'ont bien mérité.

samedi, mars 24, 2007

Il paraît que c'est raté

And now, for something completely different, comme on dit dans les Monty Python. J'aime beaucoup les récits pour enfants de Beatrix Potter, ses personnages joliment illustrés de Peter Rabbit, Tom Kitten, Samuel Whiskers etc... J'étais curieuse de savoir ce que donnait le film consacré à l'auteur, Miss Potter, avec Renée Zellweger, décidément abonnée aux rôles d'Anglaises. Mais apparemment, c'est sans grand intérêt, si j'en crois les critiques en France, où le film sort le 28 mars, comme en Grande-Bretagne, où il est sorti en janvier. Tant pis, je n'irai pas voir le plus sexy des acteurs écossais, Ewan McGregor*, qui joue le love interest de Beatrix Potter. Mais les oeuvres complètes restent un beau cadeau pour les enfants.

*Les Français prononcent "é-wan" McGregor, en anglais c'est "you-eun".
**Cette nuit, nous perdons une heure de sommeil, en France comme en Ecosse. Bonne nuit !

Oh, Tony...

Tout accaparés que nous sommes, en France, par l'actualité présidentielle -le premier tour, c'est dans un mois-, on en oublierait presque que le Royaume-Uni aussi s'apprête à changer de dirigeant. En juillet, Tony Blair, le premier ministre, doit céder la place à son successeur désigné, (l'Ecossais) Gordon Brown. Et ce départ annoncé ressemble au dernier tour de piste d'un vieil acteur fatigué.

J'habitais Glasgow en 1997 lorsque le "New Labour" de l'encore juvénile Tony Blair est arrivé au pouvoir, et l'on avait senti une vraie bouffée d'air frais. Encore que les Britanniques n'ont pas la culture du débat politique comme en France. Je m'attendais à des explosions de joie dans la rue comme à la Bastille le 10 mai 1981. En fait tout le monde est allé sagement se coucher après le pub comme un jeudi soir ordinaire. Après tout, il y avait du travail le lendemain. Mais enfin on sentait un vrai enthousiasme, surtout dans l'Ecosse massivement travailliste. Les années Thatcher-Major avaient fait trop de mal à ce pays (Poll tax et compagnie), et puis cela fleurait trop les valeurs morales, le Sud de l'Angleterre, le Daily Telegraph etc...

Avec sa quarantaine fringante, sa femme qui gagnait plus que lui en tant qu'avocate, ses trois jeunes enfants, Tony Blair avait de l'allure. Lors de la mort de la princesse Diana, il avait été plus qu'à la hauteur ("la princesse du peuple", c'était bien trouvé, cf. le film The Queen pour revivre cette période). Je l'ai trouvé vraiment sympathique lorsqu'il a eu un petit dernier inattendu, confessant à peu près "oups, on n'a pas pris nos précautions pendant nos vacances en Toscane".

Il a commencé à déraper en 2002, quand il s'est engagé avec George Bush dans la traque aux hypothétiques armes de destruction massive (ADM) en Irak. Il ne manquait pas encore de panache, à s'opposer à son opinion publique, n'hésitant pas à rencontrer les citoyens lors de débats télévisés où il n'était pas ménagé. Mais sa façon d'invoquer une mission divine, les indiscrétions selon lesquelles il priait de concert avec W, bref sa soudaine posture de fanatique religieux l'a fait basculer du mauvais côté. Cela s'est vu sur son visage, qui s'est durci, ses cheveux ont blanchi, il a pris dix ans d'un coup. Le pire pour moi reste le moment où il a laissé tomber l'expert David Kelly, censé accréditer la présence d'ADM en Irak et acculé au suicide. Et puis bien sûr, il y a eu la débâcle irakienne.

Non vraiment, Tony, tu fais bien triste figure. Nul doute que tu continueras de sillonner le monde en donnant des conférences sur l'environnement ou le développement de l'Afrique, mais ton bilan est irrémédiablement terni.

jeudi, mars 22, 2007

Tout le monde dit I love Skye


Mais pourquoi l'île de Skye est-elle aussi fascinante ? Pourquoi ses visiteurs en parlent-ils avec des étoiles dans les yeux ? On dit que c'est un concentré d'Ecosse en miniature : des reliefs accidentés, des moutons qui broutent tranquillement le long de la route, un port de pêche (Portree) aux façades colorées, des phoques allongés sur leurs rochers... Le plus impressionnant, c'est ce ciel tourmenté qui peut passer en un instant des nuages les plus noirs au bleu limpide. Il pourrait presque pleuvoir dans votre dos pendant que le soleil brille devant vous ! C'est aussi la plus accessible des îles Hébrides, surtout depuis l'ouverture du pont qui en a fait un peu moins une île. Le fait d'avoir une nature sauvage à portée de main est sans doute ce qui attire les touristes. Et pourtant, ce bout de terre a réussi à se préserver, on n'est pas à Ibiza non plus ! Pour ma part, je garde le rêve secret et irréalisable de posséder un jour une de ces petites maisons blanches que l'on y croise sur son chemin. On peut trouver des informations sur Skye ici et (merci Wikipedia et Flickr, mes propres photos sont encore sur du bon vieux papier).

dimanche, mars 18, 2007

Le match qu'il ne fallait pas rater

Ce bel exemple de fraternisation inter-celtique a été immortalisé juste avant le coup d'envoi du match du Tournoi des VI Nations entre la France et l'Ecosse, auquel j'ai eu la chance d'assister samedi après-midi dans la splendide arène du Stade de France. Un rendez-vous immanquable pour tout blog franco-écossais qui se respecte (merci Bruno qui m'a permis d'obtenir les places et dépêche-toi de réactiver le tien, de blog !). Dès le matin, malgré les déboires de l'Eurostar, les kilts avaient envahi Paris, annonçant une belle ambiance. Les supporters écossais sont sans doute les plus fair play au monde, sympathisant bien volontiers avec leurs adversaires du moment qu'une pinte de bière est à portée de main (et que l'équipe adverse n'est pas anglaise). Les Parisiens avaient appris à les connaître lors de la Coupe du monde de football en 1998. Dommage que leur équipe n'ait réalisé alors qu'un rapide tour de piste, on aurait bien aimé voir plus longtemps leurs perruques rousses et leurs mollets velus.

Cette fois encore, les rugbymen sont repartis bredouille au pays, mais n'ont pas à rougir de leur prestation. Quel suspense ! Les Français devaient gagner avec 24 points de différence pour emporter le trophée face à l'Irlande, qui venait de défaire l'Italie. Ce fut loin d'être évident. Les vaillants Scotsmen aux prénoms très couleur locale (Scott, Andrew, Euan...) ont commencé par mener 7 à 0, et ont marqué quelques essais de belle facture. L'arbitrage vidéo a été requis à plusieurs reprises, et jusqu'au dernier moment. Pour rendre le spectacle encore plus haletant, chacun des buteurs des deux équipes a envoyé un ballon sur le poteau, ce qui est tout de même rare au rugby.

Mais ce qui reste irremplaçable, c'est le spectacle vécu en direct, 80 000 personnes qui respectent une minute de silence en hommage à un ancien joueur écossais, les bandas qui lancent un chant d'encouragement, les holas qui font le tour du stade, les spectateurs qui se lèvent lorsque leur équipe tente une percée dans le camp adverse et les joueurs français qui remercient le public à la fin ! Pour ma part, j'étais partagée entre l'envie que les Bleus remportent le Tournoi (ils étaient si près du but) et l'espoir que l'équipe du Chardon s'en tire avec les honneurs. En conséquence, j'applaudissais avec autant d'ardeur les points des deux équipes, m'attirant des regards noirs de mes voisins français. Au final, j'ai été exaucée et j'ai passé un excellent après-midi.

Au fait, le résultat, c'était 46-19 pour la France mais vous pouvez lire tout le compte rendu ici.
Pour finir, quelques images prises à la volée :


Le tartan dans tous ses états : en jupe, en pantalon, en kilt

Un pipe band de la police d'Edimbourg a joué l'hymne écossais, Flower of Scotland : frissons...

Chris Paterson, le capitaine écossais, lors de l'énoncé des équipes

Le dernier chic écossais : un couvre-chef en forme de monstre du Loch Ness...

Tant pis pour l'Irlande mais bonne Saint Patrick quand même !

jeudi, mars 15, 2007

Les Ecossais ont-ils le sens de l'humour ?

L'humour british est réputé dans le monde entier, à juste titre, et les Ecossais ne sont pas en reste. Je suis en admiration devant les traits d'esprit, le sens de la répartie, le regard distancié devant l'absurdité de l'existence, bref l'ironie propre à nos voisins qu'en anglais on appelle "the wit". La concision de la langue anglaise est indissociable de cette forme d'humour, qu'elle s'exprime dans sa version la plus délirante chez les Monty Python, la plus féroce dans The Office avec l'incroyable Ricky Gervais ou la plus satirique avec Absolutly Fabulous. Nous autres, pauvres lourdauds de Français, sommes bien en peine de les imiter.

Les Ecossais rajoutent en plus un sens de l'autodérision puisé dans leur culture working class et leur animosité envers Londres. Aucun personnage populaire de la télévision ne résume mieux cet état d'esprit que Rab C Nesbitt, héros national immortalisé par une série de la BBC qui le montrait débitant sa philosophie de buveur de bière en attendant de toucher l'aide sociale. Le seul problème, c'est que ce programme était tellement typique de Glasgow, et pour être encore plus précise du quartier de Govan, que les accents étaient à peu près incompréhensibles pour les non-initiés. Même en Angleterre, ils avaient du mal !

mardi, mars 13, 2007

Et maintenant, une page de publicité

Ceci est la dernière campagne de publicité du whisky Clan Campbell en France. Comme on le voit, l'image de l'Ecosse dans la publicité se résume toujours à l'ambiance Walter Scott/ Rob Roy/ romantisme des châteaux dans la brume etc... A quoi bon le regretter, c'est bien cela qui fait rêver les étrangers. En revanche, on peut préférer un meilleur whisky (Laphroag ou Talisker par exemple).

Money, money, money

Lu dans The Guardian (le meilleur journal britannique voire du monde à mon sens) : la Banque d'Angleterre va émettre un nouveau billet de 20 livres à l'effigie de l'économiste écossais Adam Smith. Ah Adam Smith, La richesse des nations, la main invisible, tout ça... C'est toute ma jeunesse. D'après l'article, il s'agit du premier Ecossais à figurer sur un billet de banque. En Angleterre je suppose, car l'Ecosse émet ses propres billets (de la même valeur que dans le reste du pays, mais utilisables sur place seulement).
*Je rectifie : on peut utiliser les billets de la Bank of Scotland ailleurs qu'en Ecosse, mais on ne peut pas les changer en devises étrangères.

dimanche, mars 11, 2007

Free range eggs

Après la frénésie urbaine de mon récent voyage à New York, une pause bucolique semble bienvenue. Ces char- mantes poulettes s'ébattent dans le jardin d'un couple d'amis qui vivent à Helensburgh sur la côte ouest de l'Ecosse (ravissante bourgade by the way, où l'on peut aussi visiter la Hill House de l'architecte Charles Rennie Mackintosh, cf. post du 20 février). Un des grands plaisirs de nos séjours là-bas est de recueillir les oeufs frais du matin pour préparer les oeufs brouillés les plus fantastiques que l'on peut imaginer. Qui a dit que l'on mangeait mal en Ecosse ?

samedi, mars 10, 2007

New York, New York (re-la suite)

Allez, pour le plaisir, quelques images saisies dans la Grande pomme, avant de revenir à mes premières amours. Celle-ci a été prise en haut de l'Empire State Building.

Il faisait un froid polaire sur New York. -10°C ! (environ 20° Farenheit si j'ai bien tout compris aux conversions).

C'est joli, un petit manteau neigeux sur Manhattan







On ne se croirait pas dans Sex and the City ?


















La folie new-yorkaise : Zoomies sur Hudson St., un magasin entièrement pour les chiens (coussins, manteaux, jouets et gâteaux d'anniversaire !).

La folie aussi, cette fois pour les enfants : le grand magasin de jouets FAO Schwartz sur la 5ème Avenue, avec sa nurserie pour poupées, que l'on peut adopter.

Un petit dernier pour la route : une poupée George Bush...

Jet lag (New York, New York, la suite)

Dans la ville de toutes les villes, la communauté écossaise est évidemment dignement représentée. J'ai repéré un taxi jaune avec la croix de Saint-André (le drapeau de l'Ecosse) sur le capot. J'ai raté de peu la Tartan Week, qui aura lieu du 31 mars au 8 avril à New York, avec le Scottish village à la gare de Grand Central, les Scottish conversations consacrées à la littérature les 3 et 4 et le Tartan Day le 6. En cherchant rapidement sur Internet, j'ai aussi noté une équipe de football, la Tartan Army, et un restaurant, le St. Andrews (les expatriés ne font pas dans l'originalité).

A Greenwich Village, je suis passée devant un restaurant nommé Jekyll and Hyde, référence au roman de l'Ecossais Robert Louis Stevenson. Et il a fallu que je fasse 6000 km pour manger des frites dans un restaurant belge orné d'illustrations de Tintin dans L'île noire !

J'étais déjà venue à New York, je connaissais donc le choc esthétique que l'on ressent lorsque l'on visite pour la première fois cette ville tant vue au cinéma, les buildings vertigineux, le bourdonnement permanent, la vibrance, l'énergie qui émane de ses habitants toujours en mouvement. Au risque de paraître définitivement obsessionnelle, elle me fait penser à Glasgow, pour ses rues à angle droit et ses blocks très carrés... mais en dix fois plus grand bien sûr. La métropole n'est pas la jungle urbaine que l'on pourrait croire. Les New Yorkais sont souriants (mais si), Greenwich Village est à taille humaine, le monde entier peut tenter sa chance (les garçons qui distribuaient des prospectus touristiques sur Times Square étaient Togolais et parlaient parfaitement français). Les commerçants vous demandent constamment comment vous allez, ce qui peut être un peu fastidieux à la fin de la journée. On sent que tout le monde est tendu vers le même but, gagner de l'argent, réussir, mais vis-à-vis des visiteurs les New Yorkais sont toujours ouverts et respectueux. Bon, comme à Paris, on en profite surtout quand on a de l'argent ou qu'on est étudiant. Gare aux laissés-pour-compte !

Malgré tout, je trouve que le modèle de cette ville qui ne dort jamais, aux vitrines toujours allumées, à l'air conditionné permanent, est condamné à se remettre en cause. Ce n'est vraiment pas la ville du développement durable, même si les Américains friqués se ruent chez Whole Foods, le grand magasin bio. Le film d'Al Gore, An Inconvenient Truth, commence à faire son chemin dans les esprits, mais notre vieille Europe a un temps d'avance dans la sensibilisation.

mercredi, mars 07, 2007

New York, New York

I went across the pond comme disent les Britanniques : j'ai traverse la grande mare, autrement dit l'Atlantique. Je suis a New York pour trois jours, ce qui explique que je n'ai pas d'accent sur mon clavier ! Il me faudrait un autre blog pour raconter ce sejour car il n'a franchement pas beaucoup de rapports avec mon sujet principal. Si ce n'est les liens culturels evidents entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Un gros contingent de touristes americains en Ecosse est compose de descendants d'Ecossais qui reviennent sur les traces de leur clan. Par conscience professionnelle, je vais essayer de reperer des preuves de la presence ecossaise dans la Grande pomme. Juste pour l'ambiance, voici une image de Times Square prise hier soir. How about that ?

dimanche, mars 04, 2007

Spécial art contemporain

Si l'office du tourisme de Grande-Bretagne se décide à ouvrir un site musical sur l'Ecosse (cf. mon post du 28 février), il devra forcément faire figurer la Transmission Gallery à Glasgow, sur King Street. Elle est citée dans la chanson Do you want to ? des Franz Ferdinand :

Here we are at the Transmission party
I love your friends, they're all so arty

Ces paroles sont assez drôles car elles résument bien les ambiances un peu imbibées des soirées de vernissage, où l'on s'extasie sur des oeuvres conceptuelles. A part ça, la Transmission Gallery est un vrai haut lieu de la vie artistique de Glasgow, fondé par des diplômés de l'école des Beaux-Arts.

Si l'on s'intéresse à l'art contemporain, cela vaut la peine aussi de surveiller la programmation du CCA sur Sauchiehall Street, qui a mis à l'honneur le style béton brut bien avant notre Palais de Tokyo parisien. Enfin, depuis, il a connu des travaux d'agrandissement et d'embellissement qui lui ont donné une allure un peu plus chic (et peut-être moins authentique ?). Egalement incontournable : le Tramway dans le sud de la ville (southside, en dehors du centre). Comme son nom l'indique, il est situé dans un ancien dépôt de tramways. On voit encore les rails au sol.

A noter que je ne suis pas inconditionnelle des Franz Ferdinand. J'aime bien certaines chansons et j'apprécie qu'ils "mettent l'Ecosse sur la carte" (they put Scotland on the map : ils font parler de l'Ecosse, quoi). Ils doivent être surtout bons en concert, mais je n'ai pas eu l'occasion de les voir à T in the park, le grand concert en plein air qui a lieu tous les étés en Ecosse.

L'a-t-on vue en Ecosse ?

A Paris, on a pu très bien observer l'éclipse de lune qui a eu lieu hier soir. Bon, c'est tout ce que j'ai pu capter de ma fenêtre, vers 23h. Le petit point lumineux là-haut, c'est la lune grignotée par l'ombre de la Terre. Mais je promets, c'était un très joli phénomène.