samedi, décembre 13, 2008

Journalistes de tous les pays, unissez-vous

Les hommes du président d'Alan J. Pakula, 1976. Aujourd'hui, Carl Bernstein et Bob Woodward auraient-ils le temps d'enquêter pendant des semaines sur un scandale d'Etat ?


Les temps sont durs pour tout le monde et loin de moi l'idée de faire pleurer dans les chaumières sur le sort des journalistes sous prétexte que je fais partie de cette corporation.

Mais lorsque j'ai lu cette information la semaine dernière, je n'en ai pas cru mes yeux : Newsquest, le groupe qui édite trois journaux de Glasgow, The Herald, The Evening Times et The Sunday Herald, a licencié TOUS ses 230 journalistes en les invitant à postuler à de nouvelles offres d'emplois, moins nombreuses, et communes aux publications papier et internet.

La mutualisation des contenus est une tendance de fond de la presse. Alain Weill, le patron de La Tribune, RMC et BFM en France, en a fait le coeur de sa stratégie d'entreprise. Les journalistes de presse écrite sont désormais censés écrire pour les sites internet de leurs publications, voire produire des vidéos etc... Mais cette mesure autoritaire de Newsquest est en outre destinée à briser la résistance du syndicat, le National Union of Journalists, opposé aux changements.

Alex Salmond, le premier ministre écossais, est lui-même intervenu pour protester contre ce coup de force.

Désormais, il ne faut plus parler de journalistes mais de producteurs de contenus... Times they are a'changin'.

Le prochain post sera plus léger, promis !

1 commentaire:

Blue a dit…

Pascale, je remarque que les événements internationaux importants ne sont plus couverts et surtout plus analysés. C'est grave! Tout le monde se contente de remanier un peu la même nouvelle de l'AFP, etc. Nous ne sommes plus informés...