mardi, mai 26, 2009

Notes de frais : le scandale continue


Pour poursuivre sur le sujet abordé précédemment, voici un avis intéressant du journaliste Daniel Schneidermann paru dans Libération d'hier sur l'affaire des notes de frais des députés britanniques :

http://www.liberation.fr/medias/0101569281-de-la-britannitude-du-daily-telegraph


Cet avis m'intéresse car il fait écho à des questions que je me pose : quid des députés français ? ces révélations seraient-elles possibles en France ? n'y a-t-il pas un soupçon d'antiparlementarisme dans ce déballage ? la démocratie britannique est-elle assez solide pour supporter ce scandale ? au contraire, est-ce le signe d'une démocratie saine et adulte ?

Une question au moins ne se pose pas : celle du bénéfice que peut en tirer l'opposition. Car si l'affaire a été révélée par le quotidien conservateur The Daily Telegraph, ce sont les députés de tous bords qui sont éclaboussés.

La seule analogie que je puisse trouver en France, c'est l'affaire des logements de fonction des hommes politiques. Il y a quelques années, un éphémère ministre de l'Economie avait dû démissionner lorsqu'il avait été révélé que sa grande famille était logée dans un appartement somptueux. Depuis, on n'en parle plus. Mais les petits arrangements entre amis aux frais du contribuable continuent.

Alors, vaut-il mieux tout dire au risque de susciter le populisme ou ne rien savoir pour préserver la (précaire) paix sociale ?

Question subsidiaire : l'envolée des ventes du Daily Telegraph va-t-elle donner envie aux quotidiens français, bien mal en point, de suivre son exemple ?

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