Au fait, je découvre que Ian Rankin dispose de son propre site, ianrankin.net. On y trouve quelques petites infos sur l'auteur et son oeuvre. Je constate avec joie qu'il inclut les Belle & Sebastian dans ses disques à emmener sur une île déserte. Une raison de plus de l'apprécier.
mardi, janvier 16, 2007
Ian Rankin superstar
Le dernier Ian Rankin, The Naming of the Dead, est encore un très bon cru. Je suis en train de le lire en anglais (éditions Orion), à ma connaissance il n'a pas encore été traduit. Comme toujours chez Rankin, il mêle enquêtes policières et réflexion sociale. Cette fois, l'action se passe pendant le sommet du G8 qui s'est tenu en juillet 2005 à Edimbourg. Tandis que manifestants et forces de l'ordre s'affrontent sur Princes Street, l'inspecteur Rebus, toujours aussi désabusé, enquête sur la mort suspecte d'un jeune politicien et sur un serial killer qui semble s'en prendre aux repris de justice. Suicide ou meurtre pour le premier ? Vengeance ou violence aveugle pour le second ? C'est passionnant, et parsemé de considérations sur l'Ecosse actuelle que l'on ne trouve pas dans les guides touristiques. Dès la première page, un personnage décède à 54 ans, ce que Rankin résume par l'expression de "taux de mortalité digne d'une nation du Tiers monde". Ailleurs, la détective Siobhan se rend à Glasgow, au grand dam de ses parents -la ville est vue dans le reste du pays comme un repaire de truands. J'ai bien aimé aussi l'expression qui revient souvent : "put Scotland on the map". Le sommet du G8 permet de faire parler de l'Ecosse, grande obsession des Ecossais qui ne peuvent s'empêcher de nourrir un complexe d'infériorité par rapport à l'Angleterre. Fiers et persuadés de ne pas être reconnus à leur juste valeur, voilà qui résume bien le sentiment national écossais, et qui se retrouve dans la personnalité torturée de l'inspecteur Rebus.
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