mercredi, janvier 31, 2007

La communauté s'agrandit

Merci à Pépette qui mentionne mon blog dans le sien. Je lui renvoie bien volontiers l'ascenseur et ne manquerai pas de lui rendre une petite visite de temps en temps quand la nostalgie de l'Ecosse me gagnera : http://ilpleut-ilmouille.blogspot.com/
Spéciale dédicace aussi à Blue qui figure sur le blog de Pépette : http://eurostarblues.blogspot.com/

D'après les derniers posts de Pépette, la grippe sévit durement par chez elle. Pour ma part, à chaque visite au Royaume-Uni, je ne manque pas d'acheter une ration de LemSip (sa version en marque de distributeur chez Boots est tout aussi efficace). C'est un remède de cheval à base de citron, paracétamol et vitamine C, à diluer dans de l'eau chaude. Une bonne rasade avant de se coucher et on se réveille d'attaque. Je n'ai pas trouvé d'équivalent en France.

Isobel Campbell sur scène

Joli moment hier soir au Trabendo pour le concert d'Isobel Campbell et Mark Lanegan. J'appréhendais le passage à la scène du meilleur album de 2006, Ballads of the Broken Seas (j'en ai parlé ici le 10 novembre). Et si l'émotion était absente ? Heureusement, rien de tel. L'intimité de la petite salle était raccord avec la sensibilité des chansons et les chanteurs étaient habillés comme sur la pochette pour que la mise en condition soit parfaite. Il faut quand même souligner le talent de l'Ecossaise Isobel Campbell, qui peut se permettre de chanter en italien, de jouer du violoncelle ou de siffler tout en composant des chansons tout en délicatesse. Pour moi, c'est la meilleure, depuis que Björk ne fait plus de la musique mais des sons.

vendredi, janvier 26, 2007

Tentez votre chance

Qu'est-ce que j'apprends ? L'office du tourisme écossais organise un concours pour les célibataires françaises, destiné à élire le "Hot Scot" (littéralement, l'Ecossais le plus chaud) de l'année. La gagnante aura droit à un séjour de quatre jours pour rencontrer en personne des spécimens de grands gaillards élevés au porridge. Personnellement, j'ai déjà trouvé, mais je ne peux qu'inciter les jeunes filles de France à tenter leur chance.
Cette initiative un peu lourdingue me rappelle celle de l'office du tourisme de Pologne, qui suite à la polémique sur le plombier polonais, avait déniché un magnifique éphèbe en bleu de travail pour changer les a priori des Français sur leurs voisins slaves. Au moins, on sort des clichés habituels (pour l'Ecosse : kilts, whisky, cerfs dans la lande... On vit au XXIème siècle, là-bas !).

jeudi, janvier 25, 2007

Burns Night, c'est ce soir

Le 25 janvier au soir ont lieu dans tout le pays les Burns Nights, des hommages au poète écossais Robert Burns -certains disent même le barde, même si cela évoque un peu trop le chanteur à voix de fausset du village d'Astérix. Au cours de ces soupers, on récite des poèmes du fameux chantre de l'âme écossaise (ça sonne mieux comme ça) et l'on déguste du haggis, le plat national. La panse de brebis farcie suscite des grimaces de dégoût chez nous, bien à tort. Il s'agit d'abats, mais revenus avec des épices et de l'avoine et servie avec des neeps and tatties, expression consacrée pour désigner des purées de navets et de pommes de terre. Juré, c'est délicieux. Le tout est généreusement arrosé de whisky pur malt, cela va sans dire.

mardi, janvier 23, 2007

Culture de l'alcool ?

Que n'a-t-on pas entendu sur le football écossais suite au départ précipité de Paul Le Guen, éphémère entraîneur des Glasgow Rangers. Le nouveau coach du Paris Saint-Germain aurait constaté sur place une "culture de l'alcool", reprochant en particulier à ses joueurs un repas de Noël un peu trop arrosé. Mais c'est surtout un choc culturel complet que le Français semble avoir expérimenté. J'ai relevé cette interview dans The Herald, journal de Glasgow : "C'est très difficile quand on ne connaît pas la ville, les gens, la culture et que l'on a aussi des problèmes avec la langue." Entre cousins celtes, cela ressemble beaucoup à un rendez-vous manqué.
Alors, une culture de l'alcool en Ecosse ? Il est clair que les Ecossais aiment boire. Je les appelle des "boit-sans-soif" : une soirée au pub signifie pour eux enchaîner les pints, d'autant que les pubs ferment tôt là-bas. Juste avant 23h, les lumières clignotent et il faut commander sa dernière tournée. La bière sert moins à se désaltérer qu'à accompagner la conversation, et ça peut être plutôt sympa. A noter que depuis quelques années, il est interdit de boire de l'alcool dans la rue à Glasgow. Et en Ecosse comme ailleurs en Europe et bientôt en France, les pubs sont désormais non-fumeurs.

mardi, janvier 16, 2007

Ian Rankin superstar

Le dernier Ian Rankin, The Naming of the Dead, est encore un très bon cru. Je suis en train de le lire en anglais (éditions Orion), à ma connaissance il n'a pas encore été traduit. Comme toujours chez Rankin, il mêle enquêtes policières et réflexion sociale. Cette fois, l'action se passe pendant le sommet du G8 qui s'est tenu en juillet 2005 à Edimbourg. Tandis que manifestants et forces de l'ordre s'affrontent sur Princes Street, l'inspecteur Rebus, toujours aussi désabusé, enquête sur la mort suspecte d'un jeune politicien et sur un serial killer qui semble s'en prendre aux repris de justice. Suicide ou meurtre pour le premier ? Vengeance ou violence aveugle pour le second ? C'est passionnant, et parsemé de considérations sur l'Ecosse actuelle que l'on ne trouve pas dans les guides touristiques. Dès la première page, un personnage décède à 54 ans, ce que Rankin résume par l'expression de "taux de mortalité digne d'une nation du Tiers monde". Ailleurs, la détective Siobhan se rend à Glasgow, au grand dam de ses parents -la ville est vue dans le reste du pays comme un repaire de truands. J'ai bien aimé aussi l'expression qui revient souvent : "put Scotland on the map". Le sommet du G8 permet de faire parler de l'Ecosse, grande obsession des Ecossais qui ne peuvent s'empêcher de nourrir un complexe d'infériorité par rapport à l'Angleterre. Fiers et persuadés de ne pas être reconnus à leur juste valeur, voilà qui résume bien le sentiment national écossais, et qui se retrouve dans la personnalité torturée de l'inspecteur Rebus.
Au fait, je découvre que Ian Rankin dispose de son propre site, ianrankin.net. On y trouve quelques petites infos sur l'auteur et son oeuvre. Je constate avec joie qu'il inclut les Belle & Sebastian dans ses disques à emmener sur une île déserte. Une raison de plus de l'apprécier.

jeudi, janvier 11, 2007

Logos de saison

En fin d'année, tous les journaux et magazines britanniques revêtent leur logo d'un petit manteau neigeux, histoire de se mettre dans l'ambiance de la saison. Pourquoi pas en France ? C'est un peu gadget mais ça permet de faire vivre sa marque.

mercredi, janvier 03, 2007

Fait d'hiver

On parle beaucoup de l'Ecosse actuellement, à propos du "droit au logement opposable", qui permet à tout mal-logé de réclamer un toit. Ce dispositif existe depuis 2002 en Ecosse (lire ici et ). Si les solutions d'abris ne manquent pas là-bas, les problèmes d'insalubrité restent endémiques : humidité, mauvaise isolation, dry rot, une moisissure aussi redoutable que les termites... Les logements ne sont pas toujours adaptés à la rigueur du climat local.
Pour les sans-abri, il existe aussi, comme dans le reste du Royaume-Uni, le magazine vendu dans la rue, The Big Issue. Contrairement aux feuilles de choux que l'on trouve en France, c'est un vrai magazine, fait par de vrais journalistes. Les vendors l'achètent 50 pence, le revendent 1,20 livre (0,74 et 1,80 euro respectivement), peuvent se payer une chambre, sont encadrés par des travailleurs sociaux et parfois parviennent à quitter la rue. Surtout, ils gardent leur dignité même s'ils peuvent être sujets aux insultes des passants et des commerçants.

mardi, janvier 02, 2007

Bye bye for now

Au moment de dire au revoir à l'Ecosse jusqu'à la prochaine fois, un coup d'oeil sur cette affiche qui surplombe le terminal de l'aéroport de Prestwick : "Scotland, the best small country in the world". Et si c'était vrai ?

Regardez-moi dans les yeux

Après toutes ces considérations consuméristes, prenons un grand bol d'air frais dans la campagne écossaise. Ils sont tout de même un peu spooky, ces yeux brillants...

Vaches à lait

Encore une chose vue dans un supermarché : ici, chez Marks & Spencer, ces briques de lait se parent tout simpement d'un museau de vache. Comment y résister ?

Happy windy year

Une amie m'informe que le vent souffle fort sur l'Ecosse, au point que les festivités du Nouvel an ont dû être annulées à Glasgow et Edimbourg. Dommage, Hogmanay, comme on appelle le passage à la nouvelle année en Ecosse, est une célébration très populaire, surtout à Edimbourg où les fêtards se pressent sur Princes Street.

lundi, janvier 01, 2007

Un tour au musée


Vu à l'entrée de la Burrell Collection, un magnifique musée consacré à la collection d'art d'un riche Ecossais : "Breastfeeding welcome", "Allaitement bienvenu". Ce n'est pas évident partout, mais les Ecossais sont en général assez bienveillants avec les mamans qui allaitent et surtout avec les enfants. Ils leur pardonnent tout ! Pour en savoir plus, cliquer ici.

Toujours à l'entrée de la Burrell Collection : il faut obligatoirement passer par la boutique avant d'accéder aux oeuvres. Est-ce cela, le pragmatisme britannique ?

Un petit coup d'oeil tout de même sur les collections : outre les exceptionnels spécimens d'art médiéval, égyptien, asiatique ou islamique visibles ici, le bâtiment lui aussi vaut le détour. Ouvert sur la nature environnante, il permet d'observer des écureuils gambadant parmi les feuilles tout en admirant les oeuvres. Une expérience esthétique et bucolique.

Un dernier aperçu : elles ne sont pas mignonnes, ces petites nonnes du Moyen-Age ?

Bid ou bide ?

Glasgow est candidate pour l'organisation des Jeux du Commonwealth en 2014. Des affiches le proclament un peu partout. On peut soutenir la candidature (back the bid) ici. Les autres prétendantes sont Halifax au Canada et Abuja au Nigéria. Rappelons que le Commonwealth représente l'ancienne zone d'influence de l'empire britannique et compte plus de cinquante pays, de l'Afrique du Sud à l'Inde, en passant par le Malawi ou l'Australie.
Il faut croire que la municipalité de Glasgow a placé tout son budget dans cet événement, car les décorations de Noël étaient bien pauvres en ville, y compris sur Sauchiehall Street, la rue commerçante principale. Ce qui n'empêchait pas les habitants de se presser dans les boutiques, avant Noël, et tout de suite après, le 26 décembre, jour férié (Boxing day) et coup d'envoi des soldes.

On a retrouvé Nessie

Le monstre du Loch Ness a fait des petits et s'affiche dans une publicité elliptique pour une bière, dont le nom apparaît en tout petit en bas, via son adresse e-mail. On note au passage que JC Decaux détient la gestion du mobilier urbain de Glasgow.

Bienvenue dans le magasin qui ne dort jamais

Ce supermarché Asda (du groupe Wal-Mart) est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Quand je pense qu'en France, on s'empoigne sur les magasins ouverts le dimanche... Impossible de ne pas avoir une pensée pour les malheureux employés qui accueillent leurs clients à 4 heures du matin. Au gré des rayons, j'ai relevé quelques particularismes amusants (imaginez la tête des acheteurs en me voyant prendre en photo du papier toilette). En voici quelques-uns :

Avant même de pénétrer dans ce temple de la consommation, on note des chariots équipés de sièges pour bébés et même...

...pour jumeaux.

Le papier toilette, donc, a droit à des opérations spéciales. Ici, la mascotte d'Andrex est affublée du nez rouge du Comic relief, une opération de charité.

Pour rester dans les petits chiens : j'ai remarqué ce très seyant costume de Père Noël pour toutou. Je n'ai vu personne en acheter, cependant.

Puisque mon métier m'amène à m'intéresser aux emballages, je ne pouvais pas passer à côté de ce jus de fruits dont l'ingrédient principal s'affiche carrément en gros plan. Pas la peine d'en rajouter...

Celui-là n'est pas mal non plus avec ses motifs qui forment une suite dans les rayons. Le nom est bien aussi.

Les Ecossais qui veulent acheter local (ou plutôt national) ont le choix. Même le pain prend les couleurs de la croix de Saint-André.

Ouf, on arrive aux caisses. Ce magasin offre la possibilité d'enregistrer soi-même ses achats. Mais seulement pour les petites courses.

Les dix conditions d'un Noël écossais réussi

1- Des décorations kitsch. N'en déplaise au politiquement correct qui veut transformer les "Joyeux Noël" en "Joyeuses Fêtes", les Ecossais célèbrent encore dignement le 25 décembre.

2- Des hot cross buns au petit déjeuner. Ces brioches ornées d'une croix sont bien dans le ton de l'ambiance festive.

3- Des crackers sur la table. C'est un peu un mélange de nos chocolats en papillottes et du bréchet de poulet porte-bonheur : les crackers sont de petits paquets cadeaux que chacun tire d'un côté, déclenchant l'explosion d'un pétard. Celui qui reste avec la plus grosse partie dans la main gagne la babiole cachée à l'intérieur : coupe-ongle, agrafeuse, stylo, voire bijou... et bien sûr, l'impayable blague. Les crackers de Marks & Spencer sont les plus luxueux. Mais attention, ce sont des explosifs. Ils sont interdits en avion.

4- La dinde accompagnée de choux de Bruxelles, de pommes de terre et de carottes. Désolée, je n'ai pas de photo !

5- En fond sonore, White Christmas chanté par Bing Crosby. Les Britanniques raffolent des chants de Noël (Christmas carols), dans leur version crooners. Une tradition venue de l'autre côté de l'Atlantique.

6- Dr Who à la télévision. C'est un peu leur Belphégor pour l'aspect fantastique, mais plutôt L'île aux enfants pour rester dans la génération des trentenaires nostalgiques. L'attrait de cette série est à peu près incompréhensible pour qui n'a pas grandi devant ses effets spéciaux rudimentaires. Régulièrement, de nouvelles adaptations font l'événement avec des comédiens différents. Le dernier, c'est David Tennant, qui réussit l'exploit de froncer les sourcils et d'écarquiller les yeux en même temps. On peut voir d'anciens épisodes sur France 4.

7- Du Cava à la place du champagne. Ce dernier étant très cher en Grande-Bretagne, il est souvent remplacé par le mousseux espagnol. Et avouons-le, mieux vaut un bon Cava qu'un mauvais champagne (à consommer avec modération) !

8- Du Irn Bru, un soda saturé de sucre typiquement écossais. Excellent contre la gueule de bois paraît-il, même le chanteur de Franz Ferdinand le dit, alors...

9- Autre option, de l'Evian après les excès. En Grande-Bretagne, l'eau minérale ne sert pas à se désaltérer, mais à se "détoxifier" (detox). C'est pratiquement un médicament !

10- Un tremblement de terre. Non, ça c'est en option, mais c'est vraiment arrivé le lendemain de Noël aux habitants de Dumfries, dans le Sud de l'Ecosse. Les secousses n'ont atteint que 3,5 sur l'échelle de Richter, juste de quoi renverser quelques sapins de Noël.

10 bis- Le vrai secret d'un Noël réussi, c'est bien sûr tous ceux que vous aimez autour de la table... Joyeux Noël et Bonne année à tous.