
La sortie de Sex and the City semble beaucoup agiter la
blogosphère féminine qui consacre de longues lignes à expliquer pourquoi elle n'ira pas voir le film alors qu'il a été fait pour elle, c'est bien la peine d'avoir tout ce
matraquage.
De toute façon, elle ne perdra rien donc je peux bien raconter la fin : alors voilà, Carrie et Big... Non, j'ai pitié des filles qui aimaient bien la série et qui voudraient quand même jeter un oeil sur son adaptation cinématographique. Je dirais juste, en une transition bien acrobatique, que le final n'est pas sans rappeler le film phénomène du moment en France : j'ai nommé bien sûr
Bienvenue chez les Ch'tis.
Je suppose que même à Glasgow on a entendu parler de ce film aux
20 millions d'entrées (plus une : la mienne, cette semaine). Même en comptant les gens qui y sont allés plusieurs fois, c'est l'équivalent du tiers de la population française qui a payé sa place pour voir cette comédie ! Et il est facile de comprendre pourquoi : sans mégastars ni effets spéciaux, le film célèbre tout simplement les sentiments vrais, les bons moments entre amis, bref tout ce qui ne s'achète pas... comme l'épilogue de Sex and the City (mais non, je ne révèle pas la fin).
Pas très bien filmé, bourré d'expressions ch'timi (le parler du nord de la France), Bienvenue chez les Ch'tis a pourtant un message universel qui pourrait être transposé dans tous les pays.
On peut très bien imaginer une version britannique avec un employé du Sud de l'Angleterre muté à Glasgow, qui s'attend à rencontrer des dégénérés buvant de la
Buckfast et mangeant des
barres Mars frites à longueur de journée, et qui se fait de vrais amis autour d'un bon plat de
neeps and tatties ! Le film s'appelerait Welcome to the
Weegies et ce serait un
Trainspotting gentil. Le tout sponsorisé par
Irn Bru bien sûr.
The film Bienvenue chez les Ch'tis is a historical hit in France with more than 20 million viewers so far -almost as much as Titanic. It's easy to understand why : it's fresh and sincere, an ode to friendship beyond prejudice (just like the finale of Sex and the City !). It could very well be made into a British comedy with a South Londoner moving to Glasgow, expecting to meet neds with a Buckfast in their hand at every street corner and instead making real friends over a plate of neeps and tatties. A humanist Trainspotting if you like.