OK, ça ne se passe pas à Glasgow mais c'est tout proche, et l'événement a des implications pour tout le Royaume-Uni. La photo de
Ian Paisley et Gerry Adams posant côte à côte à Belfast, et la perspective de les voir partager le pouvoir en Irlande du Nord, sont incroyables. Il faut se pincer pour se convaincre qu'il s'agit du même révérend Paisley, anti "papiste" (le gros mot pour catholique chez les protestants radicaux), homophobe,
you name it. Et qui se souvient que
la voix de Gerry Adams était interdite des antennes sous Thatcher, obligeant les médias à le faire doubler par un comédien ?

Etonnamment, le conflit inter-religieux (mais surtout social, car issu des inégalités de niveau de vie entre catholiques et protestants) en Irlande du Nord se reproduit à petite échelle en Ecosse. Le pays compte beaucoup de catholiques, venus d'Irlande, ce qui nourrit un affrontement surtout folklorique. Son illustration la plus connue est la concurrence entre les deux équipes de football de Glasgow, les
Rangers (protestants, en bleu) et les
Celtics (catholiques, en vert). Si l'opposition reste bon enfant, elle dégénère parfois en
violence. Comme en Irlande du Nord encore, quelques illuminés continuent de perpétuer la tradition des
marches orangistes en été. Mais que l'on se rassure, les Ecossais ne passent pas leur temps à se balancer leur religion à la figure. Ils sont bien trop occupés à trinquer au pub.

Tout comme les Nord-Irlandais d'ailleurs. Pour avoir passé un peu de temps à
Belfast et
Derry (Londonderry pour les unionistes), j'y ai rencontré des habitants ouverts, prêts à vous indiquer votre chemin s'ils vous voient perdus dans un plan, heureux d'engager la conversation avec vous dans un pub, bref n'aspirant qu'à vivre en paix. Ils l'ont bien mérité.
1 commentaire:
Ça fait du bien de voir ça!
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