dimanche, mars 18, 2007

Le match qu'il ne fallait pas rater

Ce bel exemple de fraternisation inter-celtique a été immortalisé juste avant le coup d'envoi du match du Tournoi des VI Nations entre la France et l'Ecosse, auquel j'ai eu la chance d'assister samedi après-midi dans la splendide arène du Stade de France. Un rendez-vous immanquable pour tout blog franco-écossais qui se respecte (merci Bruno qui m'a permis d'obtenir les places et dépêche-toi de réactiver le tien, de blog !). Dès le matin, malgré les déboires de l'Eurostar, les kilts avaient envahi Paris, annonçant une belle ambiance. Les supporters écossais sont sans doute les plus fair play au monde, sympathisant bien volontiers avec leurs adversaires du moment qu'une pinte de bière est à portée de main (et que l'équipe adverse n'est pas anglaise). Les Parisiens avaient appris à les connaître lors de la Coupe du monde de football en 1998. Dommage que leur équipe n'ait réalisé alors qu'un rapide tour de piste, on aurait bien aimé voir plus longtemps leurs perruques rousses et leurs mollets velus.

Cette fois encore, les rugbymen sont repartis bredouille au pays, mais n'ont pas à rougir de leur prestation. Quel suspense ! Les Français devaient gagner avec 24 points de différence pour emporter le trophée face à l'Irlande, qui venait de défaire l'Italie. Ce fut loin d'être évident. Les vaillants Scotsmen aux prénoms très couleur locale (Scott, Andrew, Euan...) ont commencé par mener 7 à 0, et ont marqué quelques essais de belle facture. L'arbitrage vidéo a été requis à plusieurs reprises, et jusqu'au dernier moment. Pour rendre le spectacle encore plus haletant, chacun des buteurs des deux équipes a envoyé un ballon sur le poteau, ce qui est tout de même rare au rugby.

Mais ce qui reste irremplaçable, c'est le spectacle vécu en direct, 80 000 personnes qui respectent une minute de silence en hommage à un ancien joueur écossais, les bandas qui lancent un chant d'encouragement, les holas qui font le tour du stade, les spectateurs qui se lèvent lorsque leur équipe tente une percée dans le camp adverse et les joueurs français qui remercient le public à la fin ! Pour ma part, j'étais partagée entre l'envie que les Bleus remportent le Tournoi (ils étaient si près du but) et l'espoir que l'équipe du Chardon s'en tire avec les honneurs. En conséquence, j'applaudissais avec autant d'ardeur les points des deux équipes, m'attirant des regards noirs de mes voisins français. Au final, j'ai été exaucée et j'ai passé un excellent après-midi.

Au fait, le résultat, c'était 46-19 pour la France mais vous pouvez lire tout le compte rendu ici.
Pour finir, quelques images prises à la volée :


Le tartan dans tous ses états : en jupe, en pantalon, en kilt

Un pipe band de la police d'Edimbourg a joué l'hymne écossais, Flower of Scotland : frissons...

Chris Paterson, le capitaine écossais, lors de l'énoncé des équipes

Le dernier chic écossais : un couvre-chef en forme de monstre du Loch Ness...

Tant pis pour l'Irlande mais bonne Saint Patrick quand même !

2 commentaires:

Blue a dit…

Je les trouve toujours bien sympathiques, les Écossais. Dis-moi, Pascale, ont-ils quand même des hooligans comme les Anglais?

Pascale Clerk a dit…

Pas en rugby en tout cas. Quand cela arrivera, ce sport sera tombé bien bas. En football, malheureusement, il y a parfois des débordements entre les deux équipes de Glasgow, les Rangers (de culture protestante) et les Celtics (catholiques). C'est la transposition, en moins dramatique heureusement, du conflit inter-religieux en Irlande du Nord. Je crois me souvenir qu'il y a eu un meurtre raciste entre supporters il y a quelques années mais cela n'a jamais dégénéré en conflit ouvert.