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Je suis allée voir le résultat dans "notre" circonscription, Glasgow Kelvin : Labour. Oh well. Difficile de dire avec certitude ce que nous aurions voté si nous avions été sur place. N'ayant pas vécu ces dernières années en Ecosse, nous n'avons pas expérimenté la désillusion envers le Labour. En France, on note surtout que le Royaume-Uni a prospéré sous l'ère travailliste : moins de chômage, des investissements dans la santé et l'éducation... Mais le Labour est devenu un parti de notables usé par le pouvoir. Le vote SNP témoigne d'une volonté de prendre son destin en mains et surtout d'essayer une alternative après la déception des Travaillistes et le rejet des Conservateurs.
Au vu des forums sur Internet, j'ai noté des similitudes entre cette campagne et celle du référendum sur la Constitution européenne en France, en 2005 : les internautes exprimaient une défiance envers les médias, plutôt hostiles au SNP et à l'éventualité de l'indépendance. Mais ce n'est pas un landslide (victoire écrasante) non plus pour le SNP. Et le faible taux de participation montre que les Ecossais sont un peu résignés face à la politique.
Je persiste à penser que l'indépendance est une fausse bonne idée pour l'Ecosse. Si je comprends la volonté de s'affirmer face à Westminster, pour moi le seul horizon politique c'est l'Europe, l'ouverture des frontières et l'encouragement aux échanges. Les nations ont tout intérêt s'ouvrir aux autres plutôt qu'à se replier sur elles-mêmes. Et cela vaut pour la France aussi ! Mais ce genre de réflexion n'est pas très à la mode actuellement. Qui parle de l'Europe ?
Dans deux jours, c'est la France qui vote. On va moins rigoler.
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