Lors de mon bref séjour à Venise, j'en ai appris de bonnes sur l'Ecosse. Il se trouve que l'un de mes compagnons de voyage s'occupait aussi d'une agence de promotion des produits britanniques à l'étranger, Food from Britain. Il me disait qu'il avait toutes les peines du monde à travailler avec les producteurs écossais, par exemple de boeuf ou de saumon, car ils refusaient de s'associer au mot "Britain". Selon lui, c'était une erreur, car la grande distribution est plus intéressée par l'organisation d'une semaine promotionnelle autour de produits britanniques qu'écossais ou gallois. Pour lui, la Devolution était une source de tracasseries qui risquait de fermer des marchés à l'Ecosse. J'ai essayé de lui expliquer que la rivalité historique entre les Anglais et les Ecossais n'était pas du folklore et que ces derniers revendiquaient leur identité au même titre que les Catalans en Espagne. D'après mon interlocuteur, cela restait une aberration du point de vue des affaires.
Comme il connaissait bien la vie quotidienne en Grande-Bretagne, nous avons eu des échanges intéressants. Par exemple, il me faisait remarquer que les surgelés étaient beaucoup moins développés outre-Manche qu'en France. Ils sont plutôt réservés à des achats basiques, comme les frites. Mais une enseigne comme Picard, par exemple, qui propose des plats élaborés, ne marcherait pas au Royaume-Uni. En revanche, les plats frais partent comme des petits pains chez eux. Cela tient au fait que les Français ont l'habitude de faire de grosses courses, alors que les Britanniques achètent tout au long de la semaine.
Au passage, il m'a glissé une information capitale : Marks & Spencer préparerait son retour en Europe ! Nous sommes tombés d'accord qu'ils ne devraient revenir qu'avec des magasins d'alimentaire. Leurs petites culottes, on s'en passe. Mais leur soda bread, mmmh, même Monoprix ne s'y est pas mis.
Photos : roadapplepie, haggis the brave
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