Les médias français sont en boucle depuis plusieurs jours à propos de la séparation, aujourd'hui officielle, du président Nicolas Sarkozy avec sa femme Cécilia. La rumeur a gonflé sur Internet, alimentant les conversations à la machine à café ("il paraît qu'il est avec X", "en fait, elle est toujours avec Y"). J'ai beau retourner le sujet dans tous les sens, j'ai du mal à cerner son intérêt politique, ou même simplement journalistique, mis à part pour la presse people. Certes, le couple a suffisament utilisé son bonheur conjugal à des fins de communication en des temps meilleurs pour ne pas s'étonner qu'on s'intéresse à ses déboires aujourd'hui. Mais autant je comprends que l'on veuille éclaircir le rôle joué par Cécilia Sarkozy dans la libération des infirmières bulgares en Libye, autant j'ai du mal à me passionner pour une nouvelle qui relève de la vie privée (vous me direz, je suis en train d'en parler. Mais après j'arrête, promis). Qu'un couple se sépare après vingt ans de vie commune, ce n'est hélas que tristement banal.
Peut-être que, confusément, les citoyens se disent qu'un homme qui n'est pas capable de sauver son couple n'est pas non plus apte à diriger un pays. Mais personnellement, je n'ai pas besoin d'un mari idéal à la tête de l'Etat, juste d'un dirigeant responsable. Et de ce point de vue-là, il y a bien d'autres raisons de s'inquiéter (tests ADN pour les étrangers, délit d'initiés chez EADS, grève des services publics aujourd'hui-même...).
Je me demande aussi ce que les médias britanniques feraient d'une telle information si elle se passait chez eux. Pas sûr que la chasse aux scoops qui s'en suivrait serait un modèle d'investigation journalistique. Pour ma part, la réserve sur la vie privée des hommes politiques (dans la mesure où elle n'a aucune implication publique), pratiquée en France jusqu'à présent, me convenait tout à fait. Il est vrai que ce sont les politiques eux-mêmes, à commencer par Nicolas Sarkozy en de multiples unes de Paris Match, qui ont ouvert la boîte de Pandore...
For the last few days, French media have been rambling on about the imminent (and now official) separation between our president Nicolas Sarkozy and his wife Cécilia. They may think that a president who loses the trust of his own wife is not able to rule a country. But really, his politics are more important than his marital status. I'm more concerned about his plans on immigration or pensions. Chances are the statement was released today to divert the attention from the massive strikes that are taking place across the country. I can hear the clamour from the demonstration down the road just as I'm writing.
In the UK, no doubt, tabloids would be on the hunt for more details. But as long as it doesn't have politic consequences, I don't think this is relevant news. I've talked enough about it already.
jeudi, octobre 18, 2007
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4 commentaires:
Et j'étais sous l'impression que la vie privée des hommes politiques avait moins d'importance en France!
En Angleterre l'opposition n'aurait raté l'occasion pour demander sa démission.
Comme je suis d'accord avec ce que tu écris...
Mo : en France le Parti socialiste pense que Sarkozy a attendu les grèves pour officialiser la rumeur et je suis tentée de lui donner raison.
Les médias se demandent aussi s'il sera apte à gouverner sans sa compagne à ses côtés mais il ne manquerait plus que ça ! Les gens divorcent tous les jours sans que la terre s'arrête de tourner.
Il fut un temps en France ou personne ne s'intéressait à la vie privée des hommes politiques. Tant qu'ils faisaient leur boulot, on se fichait de leurs histoires maritales (et extra-maritales!). Malheureusement, on dirait que ce temps là est révolu...
J'espère juste que l'interêt de la presse pour le couple Sarkozy n'est qu'une passade, du au fait qu'ils ont quand même pas mal utilisé leur image de couple pendant la campagne et que cela ne va pas se généraliser à toute la politique.
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